Les dommages occasionnés par les plaies.

Les opérations de tailles provoquent une diminution des réserves de
l'arbre. De plus la cicatrisation des plaies, la production de nouvelles
pousses et la protection chimique entraînent la consommation d'énergie, de
matières premières et donc des réserves. Après une blessure les tissus
exposés au milieu sont systématiquement colonisés par des organismes
phytophages ou lignivores.
Des arbres appauvris en réserves du fait de tailles sévères sont extrêmement
affaiblis et moins résistants aux pathogènes, et ce durant plusieurs années
après la taille.

Réaction des arbres aux agents agressifs.
- L'écorce est une enveloppe étanche offrant une protection
mécanique des parties ligneuses de l'arbre. Sont rôle est essentiel et est difficilement
franchi par les parasites, elle protége
également du dessèchement les tissus sous-jacents.
- La production de substances antiseptiques : l'aubier mis à nu lors de
blessure ou taille entraîne l'élaboration de substances inhibitrices
vis à vis des champignons,(tanins, lignine, subérine)
- La compartimentation de son organisme permet à l'arbre de résister à
la progression des agents pathogènes qui ont pénétré dans les tissus.
Les quatre barrières du CODIT ( Compartimentation of Decay In Trees, issus
des travaux d'A. Shigo, 1991). La première barrière rapidement constituée
par l'apparition de thylles et gommes à l'intérieur des vaisseaux,
stoppant la progression de l'agent agressif. La seconde barrière
constituée par les fibres des cernes formées en fin de saison végétative
bloquant une progression tangentielle du champignon. La troisième barrière
correspondant à une zone de réaction initiée dans le bois présent au
moment de la blessure. Une quatrième barrière plus efficace est élaborée
dans le bois formé après la blessure. Le cambium change de mode de
fonctionnement, au lieu de fabriquer du bois normal, il fabrique du bois
modifié appelé zone de barrage. Cette zone contient une couche de cellules
à paroi très résistante et contenant divers substances toxiques. Les barrières
du CODIT sont doublement utiles, elles protégent l'arbre directement en
constituant une barrière physico-chimique entre l'espace colonisé par les
micro organismes et les tissus de l'arbre. Elle protége le bois
indirectement en conservant les conditions des tissus non colonisés
anaérobiques, en empêchant la perte d'eau, le dessèchement du bois et par
conséquent sa colonisation par les micro organismes.

cliqué dessus pour plus d'informations sur les
divers mécanismes.
SFA
(adhérent à la Société Français d'Arboriculture)

Accueil ]
|