Comment tailler vos arbres.
Favoriser un développement harmonieux de vos arbres
d'ornement.
Quelques conseils pratiques, faciles à suivre. En raison de
tailles multiples et hasardeuses les arbres de nos villes présentent de
nombreuses caries et une structure faible.
Un problème de taille :
Toute taille doit être confiée à des personnes ayant
acquis la connaissance de la biologie de l'arbre.
Souvent des arbres de grand déploiement possèdent des cimes
diminuées dans le simple but de lui donner une silhouette artificielle de
boule. Il est très facile de constater que ce type d'intervention est très
dommageable aux arbres, même si l'on a pris soin de ne
laisser aucun moignon. On peut constater souvent sur les arbres taillés
de cette façon de nombreuses repousses verticales et des fourches très faiblement
ancrées.

Pourquoi tailler ?
Avant tout il faut définir l'objectif de taille, pour cela
évaluer dans quelle mesure cette opération donnera le résultat
escompté dans l'avenir. Cependant il arrive souvent que l'effet obtenu soit
souvent l'inverse de celui recherché :
-
des caries et des rejets ou
fourches qui se développent sur des zones de tenues mécaniques plus qu'incertaines.
Une taille est une blessure que l'on cause à un arbre ; cette
blessure provoque un stress et entraîne une réaction de sa part. Si une coupe
est pratiquée à tort et à travers et à la mauvaise période ,de sérieux problèmes
s'en suivront. La grande majorité des problèmes rencontrés découle du
fait que l'on cherche à donner une forme artificielle à l'arbre en
réduisant anormalement sa taille.
Comment ?
-
Choisir la période de taille la plus propice, il existe
plusieurs périodes de taille. Selon l'espèce, l'âge, et l'état
sanitaire.
-
Favoriser le développement de la tige principale dont le
développement futur surplombera les branches latérales déjà existantes.
Obtenir un arbre de structure forte et ce, dans un laps de temps
relativement court. On obtient ainsi des arbres de bonne résistance aux
mauvaises conditions climatiques. Il ne s'agit en aucun cas d'alléger
la cime de l'arbre !, mais de diriger vers l'extérieur le développement
des branches principales. Ceci va à l'encontre d'une pratique courante
et non recommandable, consistant à couper la cime des arbres pour
favoriser le développement des branches inférieures. Ce
mauvais procédé entraîne le développement à la verticale de nouvelles
branches qui s'entrecroisent, en plus de donner des fourches faibles. Problèmes
sérieux que causent bien des gens aux arbres.
-
Enlèvement le plus de bois comparativement au feuillage
potentiel, tout en causant des blessures les moins nocives possible. Le
feuillage potentiel est celui qui sera obtenu lors de la prochaine saison de
végétation.
-
Éliminer les branches dangereuses, nuisibles, brisées ou
qui se touchent, en prenant bien soin de tailler un embranchement situé
le plus loin possible du tronc. Le but étant de faire une blessure la plus légère
possible en gardant une marge de sécurité au cas ou cette blessure
ne guérirait pas. dans ce cas on pourrait alors tailler à la fourche
précédente. Éliminer des branches mortes, sans affecter la cicatrisation déjà
en place.
-
Dans le cas d'essences présentant souvent des fourches
importantes à angle aigu, il est impératif de repérer ce type
de problème des le jeune âge de l'arbre afin d'y remédier le plus
rapidement possible.
La technique et
l'angle de coupe.
Les
petites branches devraient être coupées de préférence à l'aide d'un
sécateur, pour ce qui est des plus grosses, on aura recours à une scie. Si les
lames des outils de travail viennent en contact avec une partie d'arbre malade,
on devrait les désinfecter en les trempant dans l'alcool de bois durant
dix secondes ou en les badigeonnant de ce produit. Cette précaution évitera de
propager la maladie d'une branche à l'autre ou pire encore d'un arbre à
l'autre. Lorsqu'il est possible de retenir sûrement la branche qui doit être
enlevée, on devrait procéder par étapes, pour éviter de déchirer l'écorce
et d'abîmer l'arbre. Une coupe partielle sera d'abord faite en dessous de la
branche, à trente centimètres environ du point d'intersection d'ou elle est
retenue. Une deuxième coupe se situera au dessus et à quelques centimètres
plus loin. Lorsque cette section de branche sera détachée, on procédera alors
avec précaution à la coupe finale. Il est très important que cette dernière
soit exécutée dans l'angle idéal et à la bonne distance, afin que la
blessure se referme dans les meilleurs délais.
Quand ?

Élimination
des racines et branches sèches cassées ou nécrosées lors de la plantation.
Pas question de couper la tête de l'arbre, ce qui aurait pour conséquence
de provoquer, à long terme des fourches faibles.
 
On se doit également d'éviter de laisser des moignons
pouvant entraîner l'apparition de caries se propageant par la suite à l'intérieur
de l'arbre. A la longue, ce fait rendra l'arbre
fragile et sujet aux bris occasionnés par les vents violents.
Les produits de
recouvrement.
L'usage bénéfique de ces types de produits reste à prouver.
De multiples éléments démontrent souvent le contraire et même se montrent
plus néfastes qu'utiles. Souvent leur emploi entraîne la retenue de
l'humidité et favorise le développement de champignons pathogènes.
NB : Afin d'être le plus possible dans le vrai, je me suis
inspiré de textes publiés dans diverses revues d'arboriculture.
Autres sujets traités :
Nécessité de l'aération du centre de la couronne.

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